La fiche rappelle d’abord les données à connaître sur l’immigration : définition, évolution quantitative, diversification des origines et des motifs d’entrée. Elle insiste ensuite sur le fait que l’ancienneté de l’immigration fragilise la portée des statistiques globales, qui agrègent des populations très différentes : presque toujours, les données d’ensemble méritent d’être complétées par des constats selon l’origine ou l’ancienneté du séjour.

Globalement toutefois, la situation des immigrés est difficile : le montrent le faible taux d’activité des femmes, le taux de chômage élevé (mais comparable à celui des ouvriers non qualifiés français), les emplois occupés, le niveau de vie de la population immigrée. Toutes ces données varient toutefois selon l’origine, même si elles restent globalement peu favorables. Le niveau de diplômes reste inférieur à celui de la population majoritaire, moins sur les diplômés du supérieur que sur la part de sans diplômes, élevée chez les migrants. D’autres données laissent entrevoir de meilleures perspectives : les jeunes immigrés sont davantage diplômés, la situation des immigrés de deuxième génération s’améliore (même si les indicateurs d’emploi et de niveau de vie ne rejoignent pas encore ceux de la population sans lien avec l’immigration) et la seconde génération connaît une forte mobilité sociale. S’agissant des primo-arrivants, la politique d’aide à l’intégration est modeste et ceux-ci mettent du temps à s’insérer, les réfugiés étant dans une situation particulièrement difficile. La persistance des discriminations, comme la teneur des débats politiques, qui débordent de propos négatifs, n’aident guère à l’insertion.  Pour autant, la population française dans son ensemble semble plus ambivalente et l’avenir sera peut-être plus apaisé.

 Fiche : 14 pages, 31 580 caractères

Mots clefs : origine, diplômes, insertion professionnelle, niveaux de vie, contrat d’intégration républicaine, ségrégation spatiale, discrimination