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Dernière enquête électorale 2024, derniers enseignements des législatives

La vague 7 (la dernière) de l’enquête électorale relative aux élections législatives de 2024, réalisée par Ipsos, fin juillet, pour Le Monde, le CEVIPOF, la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne, ajoutera sans doute à la morosité de la période, tant l’enquête, qui porte essentiellement sur la perception des résultats et sur celle des partis et des responsables politiques, est empreinte de sentiments négatifs.

En premier lieu, de 8 à 13 % des électeurs regrettent leur choix de second tour (quel que celui-ci ait été). Les résultats quant à eux suscitent à 56 % des sentiments négatifs, déception, colère ou peur.  67 % des Français jugent que les conséquences de la dissolution seront négatives et plus de 70 % ne font pas confiance à la nouvelle Assemblée nationale, tout en regrettant l’absence de majorité.

L’image de la France insoumise sort de l’épisode particulièrement dégradée : pour 72 % des Français, elle attise la violence et pour 69 %, elle représente un danger pour la démocratie. Le RN s’en sort mieux : il n’attise la violence que pour 54 % et n’est dangereux pour la démocratie que pour 53 %. Le Front républicain est plus épargné que LFI mais à 45 % il est considéré comme une tactique permettant aux partis traditionnels de conserver le pouvoir. Enfin la coalition qui paraîtrait la plus souhaitable réunit Ensemble et la gauche hors LFI, mais, à vrai dire les autres choix (Ensemble et Les Républicains ou le NFP seul) obtiennent des scores proches. A 73 %, le rôle d’E. Macron devrait être celui d’un arbitre et il ne devrait pas s’impliquer dans les négociations sur une coalition. Une (courte) majorité des Français (51 %) souhaite sa démission.

C’est dans cette atmosphère méfiante et désabusée qu’un nouveau premier ministre va être nommé, dont il est attendu d’abord le maintien de l’indexation des pensions (53 %), ensuite la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme (43 %) et ensuite seulement (37 % et 32 %) qu’il abroge la réforme des retraites et augmente fortement le SMIC.

Macron ne sait pas trop où il va et la population est aussi perdue que lui.